Souvenirs d’un Trip aux Îles de la Madeleine.
Je vous écris aujourd’hui pour m’excuser d’avoir pris mon temps avant de vous raconter mon magnifique trip aux Îles de la Madeleine. Une année plus tard, presque jour pour jour.
J’avais besoin de faire le tri dans mes souvenirs, de ne garder que le meilleur d’un voyage de presse rocambolesque et frénétique.
Mais les Îles de la Madeleine ça se raconte, comme on narre un conte d’aventure.
Les Îles, ça se raconte en quelques paragraphes aussi déconstruits que les flancs de ses côtes effritées.
Trier mes souvenirs.
Comme les sortir d’une boîte poussiéreuse, cachée au fond de ma mémoire, où ils ont reposé pendant 365 jours.
Le son des vagues et la douceur avec laquelle elles se brisent sur le sable rocailleux. La texture des rochers de la Dune du sud, leurs strates infinies, comme les lignes d’une histoire d’amour avec la mer, gravées à jamais. Les cris des mille cormorans du Rocher aux oiseaux, leur grand silence aussi. Les levés à l’aurore, les nuits passées à scruter la voix lactée. La brume, dense et enveloppante, porté par un vent marin qui vous déboussole et vous chavire.
Le sel sur les lèvres et les douces paroles d’Aznavour, chantonnées au café de la grave avec son premier propriétaire qui m’accompagne au piano. Au coin de ses yeux, des dizaines de rides qui se sont taillées au rythme des plus beaux souvenirs des Îles. Des souvenirs bien à lui, qui l’auront fait rire et pleurer peut-être. Les Îles comme lui seul les à connues, prêt à nous les raconter comme un éternel amoureux. Jean-Marc, attend moi, je reviendrai chanter avec toi.
Les routes sinueuses qui vous mènent aux phares, 6 petits soldats qui gardent l’histoire d’un mode de vie que quelques années ont emporté avec elles. Les bateaux qui partent pour le large aux petites heures bleues. La pêche aux homards sur le bateau d’un père et de son fils qui bravent les flots chaque matins. Les maisons colorées éparpillées sur les étendus vertes de Havre aux maisons.
Les « mess de homard » partagé avec les Madelinots, leur sourires vrais et leurs coeurs grands.
Les rassemblements de ces mêmes coeurs, sur la grève autours d’un feu d’été qui nous tiendra jusqu’à ce que le soleil nous quitte.
Le temps qui coule et ne file pas. Le temps qui passe, mais qui ne s’enfuit pas. Le temps des Îles, différent de celui d’ailleurs, de tous les ailleurs. Un monde insulaire qui vous happe le coeur et qui vous laisse changé à jamais.
Trier mes souvenirs, trier mes photos. Elles aussi, reposant dans le fin fond de la mémoire de mon ordinateur depuis 365 longs jours. Redécouvrir les teintes, les instants. Les revivre. Tomber amoureuse une deuxième fois. Avoir le coeur brisé de ne pas fouler le sol des Îles cette année encore. Les partager enfin avec vous, car on ne garde pas ceux qu’on aime du reste du monde, c’est notre devoir de les faire briller.
Merci à chacun des Madelinots qui nous ont ouvert les portes de leurs commerces, maisons, coeurs. Vous qui nous avez donné un aperçu de ce qu’est cette vie des Îles. Qui avez partagé tout ce que vous aviez à donner.
Merci à Mari-Ève et sa famille, propriétaire de l’agence de location des Îles qui ont rendu ce trip possible.
Merci à Jennifer Doré Dallas de voyage NumeriQC pour l’organisation et la sélection des merveilleuses personnes qui ont formé ce presse trip.
Merci à Mickael et Pauline de Un Cercle d’avoir partagé votre savoir faire et des levés matinaux à courir après le temps gris et les renards.
Merci à Marie-Pier de Nomade Magazine d’avoir partagé ton énergie et ta vision du voyage avec nous.
Merci à Laure, une parisienne à Montréal, pour ta diplomatie et ta sagesse, j’ai appris énormément de toi durant cette semaine.
